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Catégorie : Economie
Le coût des virements transfrontaliers au sein de la zone euro a chuté de près de 90% depuis l'introduction en 2001 d'une réglementation interdisant aux banques d'aller au-delà du coût d'un virement national. La Commission européenne a publié jeudi les résultats d'une étude qui montre que cette réglementation, contrairement aux menaces des banques à l'époque, n'avait pas entraîné de hausse des tarifs pour les virements domestiques.
""Cette décision de l'UE a apporté de vrais bénéfices aux consommateurs"", a déclaré dans un communiqué le commissaire européen chargé du Marché Intérieur, Charlie McCreevy.
Alors qu'avant 2001 il en coûtait en moyenne 24 euros pour transférer 100 euros d'un pays à l'autre de la zone malgré la disparition de tout risque de change avec la monnaie unique, ce montant est désormais de 2,46 euros à peine.
Des disparités subsistent toutefois, puisque les banques grecques demandent 12 euros pour un tel service et ont augmenté au même niveau leurs coûts pour un virement domestique.
Un virement transfrontalier fait à partir des Pays-Bas ne coûte rien, tandis que les banques françaises, à 3,4 euros par transaction, se situent dans la zone élevée de la fourchette en compagnie de leurs homologues espagnoles et italiennes.
Pour les virements domestiques, une augmentation a également eu lieu en Grèce, en Espagne, en Italie et en France (de 2,85 à 3,90 euros pours les transactions non-électroniques), alors que le coût est nul ou presque dans la plupart des autres pays.
Des initiatives sont attendues pour étendre ces pratiques à l'échelon de toute l'UE pour les transactions en euros.