Bariza Khiari et Alima Boumediene, les deux premières sénatrices d’origine maghrébine depuis l’indépendance de l’Algérie. Depuis 1962, l’année de l’indépendance de l’Algérie, pour la première fois deux sénateurs d’origine maghrébine ont été élu le dimanche 26 septembre 2004. Il s’agit de la socialiste Bariza Khiari proche de Laurent Fabius et la verte Alima Boumediene.

Il y a eu des députés et des sénateurs algériens "indigènes" (musulmans ou juifs) représentant les département français d'Algérie sous la IVe République et au début de la Vème, et même une secrétaire d'état, Nafissa Sid-Cara. Mais il n'y avait plus jamais eu depuis l'indépendance de l'Algérie aucun député ou sénateur d'origine maghrébine musulmane.

Quelque 51 160 grands électeurs, Députés, conseillers régionaux et généraux et surtout conseillers municipaux et délégués de ces conseillers, ont élu le 26 septembre 2004, 128 sénateurs pour un renouvellement triennal de la Haute Assemblée.
Les sénateurs sont élus au scrutin proportionnel dans les 30 départements qui élisent quatre sénateurs et plus. Il en est de même pour les sénateurs représentant les Français de l'étranger. Ils sont élus au scrutin majoritaire à deux tours dans les 70 départements élisant trois sénateurs et moins.

Bariza Khiari


Est conseillère du XVIe arrondissement de Paris depuis les municipales de 2000, Née en Algérie avant l'indépendance et arrivée en France à moins d'un an, Comme d'autres, elle est arrivée à la politique par le biais de l'engagement associatif, en particulier au MRAP dès 1980, puis syndical, à la CFDT. En 1997 et aussi en 2002, elle bat le FN aux législatives à Paris sur une liste PS. Elle a fait parallèlement carrière dans la fonction publique, elle est déléguée régionale au tourisme Paris Ile-de-France. Dans le même temps, elle se forge progressivement une personnalité politique liée à l'immigration, depuis « la marche pour l'égalité » de décembre 1983 qu'elle a accueillie à Paris. Mais c'est le Congrès très attendu des socialistes à Dijon, en mai 2003, qui marque officiellement son implication dans la mission de longue haleine du PS, en faveur d'une réelle émergence politique des Français d'origine étrangère qui ne serait pas accaparée par la droite. A cette occasion, elle a produit une contribution thématique qui a fait date « Luttons ensemble contre les discriminations ». Un sujet qui la concerne personnellement. Depuis, Bariza Khiari est membre du Conseil national et du Bureau national du PS.

Alima Boumediene Thierry


Née dans les bidonvilles d’Argenteuil, de parents mixtes algéro-marocaine, ses grands parents sont enterrés à Argenteuil et son fils Ghiwane, représente la quatrième génération. Orientée, malgré elle, vers un CAP de secrétaire comptable dactylo, elle fugue de son lycée pour passer le bac à Courbevoie et elle l’obtient. Après un an de travail, elle décide de reprendre la fac et se découvre une vocation pour les études puisqu’elle décroche deux DEA et trois DESS en droit public international et en socio économie. Elle crée sa première association pour venir en aide aux enfants en difficulté scolaire. En 1983, elle participe à la marche pour l’égalité des droits et contre le racisme. En 1985 –déjà- elle marche pour le droit de vote des résidents étrangers. En 1986, elle est a « j’y suis, s’y reste » et participe à la grève de soutien contre les expulsions et la double peine. Puis elle crée l’EMAF, expression maghrébine au féminin, qui ouvre le premier centre socioculturel sur les femmes. En 1995, elle devient conseillère municipale d’Argenteuil Lors des européennes de 1999, elle participe à l’aventure des mettings avec Daniel Cohn-Bendit pour être finalement être élue , poste qu’elle perd lors des dernières élections européennes de 2004. Une nouvelle aventure l’attend avec le poste de sénatrice.

Hakim el ghissassi
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