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Catégorie : Actualité
Rabat, 04/11/05 - Le Conseil supérieur des Ouléma et les Conseils des ouléma du Royaume du Maroc ont réfuté les thèses d'Al-Qaïda en Mésopotamie pour exécuter les deux Marocains.
pour visiter le site du ministere des habous et des affaires islamiques : www.islam-maroc.ma "Les ouléma du Maroc, le peuple du Maroc et l'ensemble de la Oumma islamique ne se contentent pas de réfuter les thèses des Takfiristes et leurs délires et d'absoudre la chariâ sacrée de leurs actes abominables et de leurs interprétations erronées, mais ils les taxent d'apostasie et les maudissent comme ils maudissent leurs tribunaux et les verdicts qu'ils ont prononcés à l'encontre des deux Marocains enlevés injustement et arbitrairement sans avoir commis de pêché ni perpétré de crime", lit-on dans un communiqué du Conseil parvenu à la MAP.


"Que personne ne croie aux allégations avancées par ces parias pour justifier l'effusion du sang sous prétexte de défendre l'Irak, car cette catégorie de scélérats avait déjà frappé de sa main criminelle d'autres parties du globe, dont la terre du Maroc qui fut, au fil des années, une terre de Jihad et de Moujahidine, et dont les habitants ont unanimement dénoncé cet acte criminel abominable", ajoute le communique, dont voici la traduction:


"Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux,


que la prière et le salut soient sur son messager,
Ci-après un communiqué des ouléma du Royaume chérifien du Maroc, membres du Conseil supérieur des ouléma et des Conseils des ouléma au sujet du -communiqué de l'organisation Al Qaïda relatif aux deux ressortissants marocains enlevés-.


Le peuple marocain fidèle et musulman en général, et ses Ouléma en particulier, ont été consternés par l'annonce de l'enlèvement des deux citoyens, MM. Abdelkrim El Mouhafidi et Abderrahim Boualam, alors que la raison, la sagesse et la clémence devaient l'emporter sur l'absurdité, l'injustice et l'agression.


Mais, un communiqué du prétendu Comité légal publié sur le site Internet de l'organisation Al Qaïda en Mésopotamie, a annoncé la sentence d'exécution à l'encontre de ces deux innocents Ce communiqué contient un fatras de mensonges qui méritent d'être réfutés.


1- Que ledit Comité se prévale de la Chariâ en se présentant sous le nom de "Comité légal" est une prétention qui ne repose sur aucun fondement, du fait que toute personne prétendant être alem ne peut être que parmi les sommités des théologiens de la Oumma dans leurs pays, conformément au hadith, cité par Al-Boukhari: "Allah ne vous retirera pas subitement la science, mais Il vous en privera en rappelant à Lui les savants, si bien que quand il ne restera plus de savants, les ignorants seront consultés. Ceux-ci lanceront des fatwas sans se baser sur la science, aussi s'égareront-ils et égareront-ils les autres".


Ainsi, les ouléma et les sages de la Oumma ont mis en garde contre la promulgation de fatwas de manière hâtive, conformément au verset coranique: "Et ne poursuis pas ce dont tu n'as aucune connaissance.
L'ouïe, la vue et le coeur: sur tout cela, en vérité, on sera interrogé". D'autant que le prophète, prière et salut soient sur lui, l'a déconseillé dans le hadith pré-cité.


2- Ceux qui prétendent s'attacher à la Sunna et accomplir le devoir du Jihad sont en contradiction avec l'esprit de la sunna sainte et de ses fondements, ainsi qu'avec les principes et l'essence du Jihad.


La Sunna interdit de tuer une personne désarmée et qui n'aurait pas commis une agression avérée (..) comme en témoignent les hadiths et les comportements du prophète et conformément au verset coranique: "Dieu ne vous défend pas d'être bienfaisant et équitable envers ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures. Car Allah aime les équitables".


Pour ce qui est de leur contradiction avec les principes et l'essence du Jihad, l'ensemble des ouléma sont unanimes que le recours à ce devoir ne peut se faire qu'à l'encontre de celui qui a spolié le territoire, versé du sang, tué des innocents, porté atteinte à l'honneur et s'est emparé des biens d'autrui.


Ceux qui ont enlevé ces deux hommes, alors qu'ils allaient chercher de quoi subvenir aux besoins de leurs enfants nés de leurs épouses irakiennes, l'un chauffeur et l'autre agent d'entretien, méritent le châtiment, conformément au verset coranique: "La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et son messager, et s'efforcent de semer la corruption sur la terre, c'est qu'ils soient tués, ou crucifiés, ou que ce soient coupées leurs mains et leurs jambes opposées, ou qu'ils soient expulsés du pays. Ce sera pour eux, l'ignominie ici-bas, et dans l'au-delà, il y aura pour eux un énorme châtiment".


Le prophète, que la prière et le salut soient sur lui, a récusé l'acte d'Oussama Ibnou Zayd qui avait tué parmi les combattants même celui qui a témoigné qu'il n'y a pas d'autre divinité qu'Allah et que Sidna Mohammed est le sceau des Prophètes, en répétant plusieurs fois à Oussama: "A-t-il dit qu'il n'y avait d'autre divinité qu'Allah et tu l'as tué quand même ?! ".


Oussama a dit que le prophète "ne cessa de répéter cette réprimande au point que je souhaitais que je n'aurais embrassé l'Islam que ce jour-ci", cité par Al Boukhari.


3- Qu'ils accusent injustement et arbitrairement les gouvernements d'apostasie pour avoir dépêché des missions diplomatiques en Irak, relève de l'ignorance de la religion. Car, les Ouléma de la Oumma sont unanimes que la gestion par les gouvernements de leurs affaires fait partie des pratiques de l'exégèse, prévues dans le fikh en Islam dans toute sa grandeur et sa souplesse avec l'obligation d'inscrire tout ceci dans le cadre de la science des finalités de la Chariâ.


L'envoi de missions diplomatiques à n'importe quelles régions, y compris les contrées athées, relève du droit des gouvernements, et si le Prophète Sidna Mohamed, que la prière et le salut soient sur lui, a dépêché deux missions auprès d'Hiracle et de Kisra, comment ce ne sera pas le cas pour un pays musulman, tel l'Irak ?


4- Les Ouléma de la Oumma ont unanimement interdit d'accuser d'apostasie toute personne ayant témoigné qu'il n'y a pas d'autre divinité qu'Allah et que Sidna Mohammed est le sceau des Prophètes.
L'Envoyé d'Allah, prière et salut soient sur lui, a déconseillé l'accusation d'apostasie d'un Musulman par un autre Musulman sans preuve: "Quand un homme accuse un autre d'incroyance, l'un d'eux mérite bien cette accusation (si l'accusateur dit vrai, l'incroyance de l'autre sera donc attestée, sinon qui a entaché son coreligionnaire d'incrédulité, la méritera bien)".


Un musulman ne peut se permettre de verser le sang de son coreligionnaire, conformément au verset coranique: "Tous chez le musulman est sacré pour l'ensemble des Musulmans: son sang, son honneur et ses biens sont sacrés".


Allah a dit : "Quiconque tue intentionnellement un croyant, Sa rétribution alors sera l'Enfer, pour y demeurer éternellement. Allah l'a frappé de Sa colère, l'a maudit et lui a préparé un énorme châtiment".


Ceux qui accusent d'apostasie intentionnellement sans repentir et rendent licite l'acte de tuer des Musulmans sans droit sont ceux qui méritent un tel sort. L'Imam Ali , qu'Allah soit satisfait de lui, a dit " J'ai entendu l'Envoyé d'Allah, prière et salut soient sur lui, dire: +A la fin des temps, viendront de jeunes gens faibles d'esprit qui répéteront quelques-unes des meilleures paroles de l'humanité, mais qui pourtant réciteront le Coran sans que sa récitation ne dépasse leur gosier (sans en avoir de récompense) et abandonneront précipitamment l'Islam comme une flèche qui perce un gibier et sort de l'autre côté. Partout où vous les trouverez, tuez-les, car, leur meurtre vaudra, au Jour de la Résurrection, une récompense à celui qui l'a commis", cité par Al Boukhari.


5- Celui qui intercède à l'occasion de l'Aïd Al Fitr après un mois de jeûne et recueillement, s'est attendu, comme l'ensemble des Musulmans, au bien, mais cette intercession a été rejetée.


Le Royaume du Maroc implore le Tout-Puissant de rétribuer les indulgents et de réprimer les hérétiques. Allah a dit: " plus d'hostilité, sauf contre les injustes".


Que ceux-ci sachent, s'ils ont des raisons pour réfléchir et des oreilles pour entendre, que la Oumma islamique tout entière sache, elle qui nous intéresse précisément qu'elle sache -dans la mesure où elle est éprouvée dans sa conscience par cette vermine et mise à mal dans sa religion par cette catégorie égarée en ces temps- Que la Oumma sache que les ouléma du Maroc, le peuple du Maroc et l'ensemble de la oumma islamique ne se contentent pas de réfuter les thèses des Takfiristes et leurs délires et d'absoudre la chariâ sacrée de leurs actes abominables et de leurs interprétations erronées, mais ils les taxent d'apostasie et les maudissent comme ils maudissent leurs tribunaux et les verdicts qu'ils ont prononcés à l'encontre des deux Marocains enlevés injustement et arbitrairement sans avoir commis de pêché ni perpétré de crime.


Que personne ne croit aux allégations avancées par ces parias pour justifier l'effusion du sang sous prétexte de défendre l'Irak, car cette catégorie de scélérats avait déjà frappé de sa main criminelle d'autres parties du globe, dont la terre du Maroc qui fut, au fil des années, une terre de Jihad et de Moujahidine, et dont les habitants ont unanimement dénoncé cet acte criminel abominable.


L'agression perpétrée par ces offenseurs à l'encontre de ces deux innocents constitue une agression flagrante contre l'ensemble du peuple marocain.


Que la Oumma sache que l'acte de ces criminels ne saurait affecter les Marocains ni dans leur vie ni dans leur religion, mais ce qui écoeure les Marocains c'est que cet acte abominable sert les intérêts des ennemis de la Oumma et de la religion dans toute leur diversité et la divergence de leurs plans.


"Mais vous ne pouvez vouloir, que si Allah veut, Lui, le Seigneur de l'Univers". "S'ils s'arrêtent, cessez de combattre sauf contre ceux qui sont injustes". "Il n'y a de puissance qu'en Dieu".


Louange à Dieu, Seigneur de l'univers. Il n'y a de puissance qu'en Dieu.



Pour le Conseil supérieur des Ouléma:
le secrétaire général
Mohamed Yessef".