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Catégorie : Actualité
Le Fonds monétaire international (FMI) incite vivement les cinq pays du Maghreb à renforcer leur relations économiques pour réduire le chômage et améliorer la croissance. "L'accroissement de la coopération régionale et la libéralisation du commerce permettraient aux pays du Maghreb de profiter au maximum de leur intégration en cours avec l'Europe et le reste du monde"", affirme le rapport 2006 sur les ""Perspectives économiques en Asie centrale et au Moyen Orient"".
Durant la dernière décennie, ces pays ont consolidé leur intégration commerciale dans l'économie mondiale, y compris dans le cadre d'accords d'association entre l'Union Européenne et le Maroc, l'Algérie et la Tunisie, ajoute le rapport.
Mais en raison des barrières tarifaires et non-tarifaires au commerce régional, seule une petite part des échanges commerciaux de ces pays se fait avec leurs voisins immédiats au Maghreb.
En 2004, selon le FMI, le volume global des échanges commerciaux de la Libye, Tunisie, Algérie, Maroc et Mauritanie s'élevait à 131,7 milliards de dollars, dont 66% avec l'Union Européenne, 13% avec le reste des pays industrialisés, 19% avec d'autres pays et seulement...2% au sein du Maghreb.
""Pourtant cette coopération régionale aiderait les pays du Maghreb à relever leurs principaux défis consistant à améliorer les perspectives de croissance et à réduire le chômage"", insiste le rapport.
Selon le FMI, si ces pays ""réussissaient à supprimer les entraves à leur commerce régional, ils créeraient un marché de plus de 80 millions de consommateurs, ce qui aurait pour résultat d'attirer de nouveaux investissements"".
""Offrir aux investisseurs étrangers établis dans un pays maghrébin un accès direct et facile à tous les autres pays du Maghreb incitera les investisseurs à s'installer dans la région"".
Le rapport note également les avantages mutuels que les pays de la région tireraient de la promotion de leurs échanges commerciaux en raison de la complémentarité de leurs structures économiques, en rappelant que l'Algérie, la Libye et plus récemment la Mauritanie sont des pays exportateurs de pétrole et de gaz ayant une demande croissante d'importation alors que les économies du Maroc et de la Tunisie sont plus diversifiées.
Actuellement, à titre d'exemple, la Maroc achète son pétrole brut en Arabie saoudite et en Iran, et non pas chez son voisin algérien, en raison des différends politiques entre les deux pays notamment au sujet du Sahara occidental.
Le FMI rappelle que les pays de la région ont convenu de tenir des conférences annuelles, en coopération avec le FMI, pour examiner les moyens de promouvoir le commerce inter-maghrébin.
Ainsi, lors de la première conférence tenue à Alger en novembre 2005 un programme de travail avait été établi dans plusieurs domaines : l'harmonisation des réglementations commerciales liées à l'application des accords de libre-échange, la simplification et la réduction des tarifs douaniers, la réforme des systèmes douaniers, l'amélioration des systèmes de paiement et l'amélioration des infrastructures du transport et des services liés au commerce.
La IIe conférence du genre prévue au Maroc vers fin 2006, sera consacrée à la réforme du secteur financier et aux perspectives de l'intégration financière des pays maghrébins, alors que la IIIe conférence aura lieu en Tunisie à la fin de 2007 et traitera du développement du secteur privé, indique le document.