Imprimer
Catégorie : Actualité
Les représentants des religions chrétienne, juive et musulmane en Suisse ont décidé de créer un Conseil suisse des religions, dont l'acte de fondation a été signé lundi à Berne par les plus hauts représentants de ces trois confessions. Selon Thomas Wipf, président du Conseil de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS), et l'un des initiateurs de ce Conseil, la carte religieuse du pays a changé et il faut en tenir compte.

La Suisse compte, selon les dernières statistiques publiées, 35% de protestants, 41% de catholiques, 1,8% d'orthodoxes, 4,3% de musulmans et 0,2% de juifs.

Le christianisme, le judaïsme et l'islam ont aujourd'hui une responsabilité particulière à l'égard de la paix religieuse et sociale en Suisse, a déclaré M. Wipf au cours d'une conférence de presse.

La nouvelle institution s'occupera surtout des questions d'actualité, comme le projet de construction d'un minaret dans le canton de Soleure, auquel s'oppose la population locale.

Le Conseil suisse des religions souhaite devenir un interlocuteur privilégié du gouvernement suisse.

M. Wipf a été élu lundi premier président de ce conseil.

L'idée de sa création est née juste avant le début de la guerre en Irak, lors d'une célébration interreligieuse à la cathédrale de Berne.

Outre M.áWipf, les autres membres du conseil sont Mgr Kurt Koch, vice-président de la Conférence des évêques suisses, le professeur Alfred Donath, président de la Fédération suisse des communautés israélites, Fritz-René M ller, évêque de l'Eglise catholique-chrétienne de Suisse, Farhad Afshar, président de la Coordination des organisations islamiques de Suisse, et Hisham Maizar, président de la Fédération d'organisations islamiques en Suisse.

Une information officielle réduite


Le fait que le Conseil suisse des religions n'informera pas de manière officielle, «sauf dans des cas particuliers», a provoqué de légers froncements de sourcils. Mgr Koch a justifié cette retenue par le fait que l'institution ne veut pas s'exposer à une pression de l'information.

Le rythme des séances - deux par année - suscite aussi quelques interrogations. Il s'agira d'«au moins» deux séances annuelles, a assuré Alfred Donath, président de la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI). Rien que pour l'automne prochain, deux séances sont fixées.

Enfin pour Farhad Afshar, président de la Coordination des organisations islamiques de Suisse (KIOS), la confiance entre les communautés religieuses établie par le Conseil suisse des religions est d'une importance qui dépasse largement ses activités concrètes.

agences