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Catégorie : Actualités France
PARIS, 17 mai (Reuters) - Le président de l'UDF a estimé mercredi que les députés avaient infligé mardi une "censure non dite" au gouvernement de Dominique de Villepin, éclaboussé par l'affaire des faux listings de la société Clearstream.

François Bayrou et 10 autres députés de l'UDF ont mêlé leurs voix à celles de l'opposition pour voter une motion de censure socialiste, qui a été rejetée sans surprise en raison de la majorité dont dispose l'UMP à l'Assemblée nationale.

"C'est une journée qui a été marquée par une censure non dite puisque la majorité des députés du parti majoritaire ont refusé de venir en séance pour soutenir le Premier ministre", a cependant estimé le président de l'UDF sur France 2.

"A cette censure non dite, qui se cache, moi j'ai préféré une censure franche parce que la situation actuelle (...) est si dégradée, la confiance a disparu, il n'y a absolument plus aucune franchise à l'intérieur du gouvernement et de l'UMP", a-t-il ajouté. "Tout ceci mérite qu'on le sanctionne." François Bayrou, qui affirme vouloir faire "bouger les lignes" de la vie politique française, traditionnellement articulée sur un clivage droite-gauche, a contesté l'idée que l'UMP et le PS en tiennent à eux seuls les clefs.

"Cela appartient à un monde en train de finir", a-t-il dit.

"L'UMP occupe deux tiers des sièges à l'Assemblée nationale. En réalité dans le pays c'est moins de 20%." "Cette rupture (...) entre les Français comme ils sont et ce que les partis traditionnels montrent (...) est en train de craquer et je suis heureux d'avoir pu contribuer à ma manière à la faire craquer."