La campagne de mobilisation de la Médina sur le thème des relations entre hommes et femmes n’a pas encore pris sa vitesse de croisière, mais la rencontre de préparation du 23 septembre a permis d’en dessiner les orientations, les contours, et de poser les vraies questions. Il n’est pas étonnant qu’une personne aborde un sujet à travers le prisme de son histoire, de sa culture et de son expérience. C’est en l’occurrence ce qui s’est produit lors de la rencontre de préparation de la campagne annuelle de la Médina sur les relations entre hommes et femmes. Pourtant, tout au long des interventions des nombreux spécialistes et des réactions du public, un appel à l’élargissement de la question des rapports hommes-femmes au-delà de la sphère musulmane et des quartiers en difficulté en France s’est fait entendre. Cette première lecture qui a eu lieu reviendrait à "passer par l’islam pour ensuite rejoindre les valeurs universelles", a suggéré Dounia Bouzar, chercheur en anthropologie et personnalité qualifiée au bureau du Conseil français du culte musulman. En effet, une analyse basée sur l’islam est un des apports pour enrichir le débat. Mais dans une société française multiculturelle, la discussion ne saurait que s’ouvrir davantage dans le sens de "la cohésion sociale" qu’a préconisée pour sa part Bétoule Fekkar-Lambiotte, ancien membre de la Consultation qui a mené au CFCM. Hakim El Ghissassi, directeur de la Médina, avait d’emblée donné le ton : "nous nous mobilisons avec notre sensibilité musulmane, les sensibilités de la société française, et les questions traitées seront très diversifiées". Avis aux amateurs...