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Catégorie : Maroc : vie politique
Invités à exposer leurs points de vue sur la nouvelle carte politique qui sera dégagée des élections 2007, les participants, représentant le mouvement populaire, l'Union socialiste des forces populaires, le parti de l'Istiqlal, le Parti de la justice et du développement, le parti du Progrès et du Socialisme et le parti Socialiste Unifié, ont été unanimes à souligner que seule une participation massive des électeurs, particulièrement des jeunes, pourrait apporter des changements au paysage politique après les prochaines échéances électorales. Les intervenants à cette table ronde, modérée par l'universitaire Najib Akesbi, ont également mis l'accent sur la nécessité de poursuivre les réformes engagées dans plusieurs domaines, particulièrement l'enseignement et la lutte contre la pauvreté.
""Nous espérons un changement dans la continuité à partir de 2007 et une coalition gouvernementale cohérente"", a indiqué M. Lahcen Haddad du MP, ajoutant qu'il faut aller de l'avant dans les réformes engagées sur les plans socio-économique et politique.
Mustapha Khalifa du PJD a, pour sa part, évoqué certains scénarios qui pourraient se dégager des prochaines échéances notamment une éventuelle participation de son parti au gouvernement.
""Même si les programmes politiques s'articulent autour des mêmes grands axes, il existe des différences au niveau des priorités"", a-t-il dit, faisant observer que les partis politiques sont appelés à présenter des idées novatrices pour créer une nouvelle dynamique au niveau du champ politique.
Dans son intervention, M. Issa Ouardighi de l'USFP a affirmé que les enjeux de 2007 portent notamment sur le renouvellement des alliances fondées sur les principes de modernité, de pluralité et de tolérance aussi bien au niveau des discours que de la pratique.
Il existe trois sortes d'alliances, a relevé, pour sa part, le représentant du PPS, M. M'hammed Grine, à savoir la Koutla ou la gauche démocratique au sens large du terme, la mouvance populaire et enfin le PJD et ses partisans.
Les alliances, selon M. Grine, doivent être formées sur la base des programmes et bien avant les élections, expliquant que cette pratique aidera les électeurs à faire leur choix.
M. Mohamed Sassi, représentant du PSU, a qualifié les élections au Maroc ""d'élections de consensus"", soulignant que son parti préconise une voie réformatrice et une stratégie qui soit le fruit de la synergie des actions des partis politiques et de la société civile.
""Nous espérons que les élections 2007 dégagent des pôles homogènes"", a indiqué M. Nizar El Baraka, du parti de l'Istiqlal, déplorant que le Maroc pâtisse toujours du ""désintérêt"" de tout ce qui est politique et du manque de confiance dans les partis politiques de la part de sa jeunesse et de son élite.
Initiée sous le thème ""les élections 2007: la nouvelle carte politique au Maroc"", cette rencontre a été organisée par l'institut des Hautes Etudes de Management.
Outre les représentants des partis politiques, cette table ronde a connu la participation notamment de Mme Fathya Bennis de l'association ""Daba 2007"" et d'un parterre de politiciens, d'universitaires et d'intellectuels. -(MAP)