L’association "anti mondialiste" a vu le jour le 3 juin 1998, suite à l’appel lancé dans l’éditorial du Monde diplomatique de décembre 1997 par Ignacio Ramonet, directeur du mensuel et président d’honneur d’ATTAC. L’objectif d’ATTAC est de produire de l’information sur tous les aspects de la domination de la sphère financière et d’agir contre elle et les conséquences des politiques néo-libérales tant en France qu’au niveau international. Parmi les thèmes susceptibles d’êtres abordés : la taxation du capital et des revenus financiers, la taxation des transactions sur les marchés des changes (taxe Tobin, du nom de l’économiste américain James Tobin) et les autres formes de taxation "globale", les paradis fiscaux, les fonds de pension, les stock options, l’information économique et financière fournie par les grands médias, etc. Cette mission permanente d’information est menée en parallèle avec des rencontres locales, nationales, européennes et internationales, permettant, entre autres, de donner une visibilité publique à l’association.
Créée par un Collège de fondateurs, composé de personnes physiques et de personnes morales, l’association dispose d’un Conseil d’administration et d’un Bureau désignés pour des mandats de trois ans lors de l’Assemblée générale des adhérents. Elle s’est également doté d’un Conseil scientifique, responsable de l’élaboration des divers documents d’information. Son action est enfin, et surtout, relayée par des comités locaux, chargés à travers la France entière de la reconquête démocratique.
Parmi les syndicats et associations membres du Collège des fondateurs, on peut citer AC ! (Agir ensemble contre le chômage), Agir ici, la FGTE-CFDT, Charlie Hebdo, Le Monde Diplomatique, le MRAP, Politis, Témoignage chrétien…
Le Conseil d’administration, dont les membres sont issus du Collège des fondateurs, réuni ainsi des représentants d’associations d’éducation populaire, d’organisations du mouvement social, d’organisations syndicales et d’organes de presse. Le président d’ATTAC est Bernard Cassen, directeur cofondateur général du Monde diplomatique.
Front du refus fédérant de multiples revendications particularistes, ATTAC a connu un développement rapide (28 000 adhérents fin 2001 et 230 comités locaux en France). Son congrès au Zénith, le 19 janvier dernier, a rencontré un très large succès, plus d’un millier de personnes se sont vues refuser l’entrée, la salle étant archi-comble. Les politiques ne s’y trompent pas puisque plus d’une centaine de parlementaires étaient inscrits à ATTAC avant le scrutin du 16 juin.
Il existe des structures ATTAC dans 40 pays :
• Afrique : Burkina-Faso, Cameroun, Maroc, Mali, Sénégal, Tunisie.
• Amérique Latine : Argentine, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa-Rica, Equateur, Paraguay, Pérou, République Dominicaine, Uruguay, Venezuela.
• Amérique du Nord : Québec.
• Asie : Japon.
• Europe : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Norvège, Royaume-Uni (Irlande du Nord), Serbie, Suède, Suisse.

ATTAC diffuse un courrier d’information disponible sur son site Internet, http://attac.org/