Estimant qu'il y avait ""un malentendu"" à propos de la date du 11 février, le secrétaire national du PS à l'économie Eric Besson a déclaré dimanche soir que Ségolène Royal n'allait ""pas révolutionner"" le projet socialiste mais ""l'amender"" et ""l'améliorer"" sur un certain nombre de points.
""Il y a un malentendu sur cette date du 11 février"", à laquelle la candidate du PS à la présidentielle doit présenter les grandes orientations de son programme, a estimé Eric Besson, lors de l'émission ""France Europe Express"" sur France 3 et France Info.
""Elle (Ségolène Royal) ne va pas révolutionner le projet socialiste, elle va, sur un certain nombre de points, l'amender, l'améliorer, le modifier, mais les propositions existent"".
""Celui ou celle qui est le plus à gauche est celui qui va au pouvoir et améliore le plus la vie quotidienne des gens"", a-t-il par ailleurs considéré.
""La gauche va mal parce que la candidate officielle, présentée comme officielle de la gauche"", la socialiste ""Ségolène Royal, ne présente pas pour l'instant un projet qui réponde aux attentes"", a jugé dimanche soir Marie-George Buffet, candidate à la présidentielle pour la gauche populaire et anti-libérale.
Invitée de l'émission ""France Europe Express"" diffusée sur France 3 et France Info, Mme Buffet a ajouté que ""si la gauche est aujourd'hui en difficulté, c'est parce que justement, elle ne porte pas un projet"".
""Je suis en désaccord complet"" avec le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy, ""mais il porte une sorte de projet, autour de la notion de travail, même si c'est le baiser qui tue"" dans la mesure il énonce ""toute une série de mesures ultralibérales"", a-t-elle considéré.
""Aujourd'hui, à gauche, il faut qu'on porte un projet"".
Quant à la candidature de José Bové, l'ancienne ministre a estimé qu'""on peut s'émietter comme ça les uns après les autres"". Pour autant, ""ça ne nous mènera à rien"", a-t-elle observé. ""Le rassemblement"" de la gauche anti-libérale, ""petit à petit, s'est effrité, et je trouve qu'on paye cela aujourd'hui"", a-t-elle déclaré, précisant que le Parti communiste, à travers sa candidature, ne voulait ""pas rassembler autour de lui"" mais voulait ""participer à un rassemblement"".
""Est-ce qu'on fait une politique de gauche? Moi, je ne suis pas dans la gauche extrême"", a souligné Marie-George Buffet. ""Une politique de gauche qui permet de recréer une sécurité sociale universelle, en changeant le financement de la protection sociale: les gens ne vous parlent que de ça, ils ne vous parlent pas des fiches des RG ou de la feuille d'imposition des uns et des autres, ils sont sur leurs problèmes, ils attendent de vous que vous répondiez à ces problèmes"".
A ses yeux, ""il va falloir réformer la fiscalité"", si ""on veut réellement développer des dépenses sociales, si on veut réellement donner des moyens nécessaires à l'Ecole, à la recherche, à la culture, si on veut construire du logement social"".
""Oui, il faut soulager les personnes les plus modestes au niveau de l'imposition, mais il va falloir augmenter l'impôt progressif, l'impôt sur le revenu, notamment pour les tranches plus élevées, il va falloir modifier l'assiette de l'impôt sur les sociétés pour pénaliser les sociétés qui privilégient les revenus financiers"", a ajouté Mme Buffet.
Par ailleurs, ""est-ce que oui ou non, on crée une VIe République avec de nouveaux pouvoirs, notamment pour les salariés dans la gestion des entreprises, est-ce que oui ou non on réoriente l'Union européenne (...). Moi, j'attends qu'il y ait un vrai débat à gauche sur tous ces points-là"".