Grâce à l’association "Citoyenneté et démocratie" qu’il préside, Hassan Ben M’Barek a su depuis 20 ans se forger une image d’homme de terrain et de principe. En près d’une année, il a invité en banlieue parisienne les personnalités politiques les plus en vue. En près d’une année, Hassan M'Barek vient d’inviter en banlieue parisienne sept personnalités politiques des plus en vue ! Le dernier en date n’est rien moins que le ministre des affaires étrangères, Dominique de Villepin venu à Argenteuil expliquer devant un parterre de plus de 150 jeunes la politique étrangère de la France dans le Monde. Bernard Bled, Jacques Toubon, Alain Juppé, Charles Pasqua, Renaud Donnedieu de Vabres, Renaud Dutreil. Tous ont répondu oui à l’invitation de Hassan Ben M’Barek pour rencontrer les jeunes dans les quartiers non huppés de la banlieue parisienne, à Argenteuil, Seint-Denis ou Nanterre et dialoguer avec eux sur des sujets comme la politique, la sécurité ou l’implication des jeunes issus des quartiers populaires dans les partis politiques.

Un entrepreneur-né

Grâce à l’association "Citoyenneté et démocratie" qu’il préside, Hassan Ben M’Barek a su depuis 20 ans se forger une image d’homme de terrain et de principe. Il n’est pas amateur de paillettes ou de plateau de télévision. "Je préfère travailler dans la discrétion et l’efficacité", se plaît-il à dire. Observateur averti des mouvements des banlieues depuis la marche des beurs de 1983, Hassan Ben M’Barek jette un oeil critique sur les événements qui ont fait l’actualité des banlieues. Il jette aussi un regard critique sur la vague SOS Racisme et ses principaux leaders qui ont instrumentalisé le malaise des jeunes en banlieue à des fins politiques ou de tremplin personnel. Il ne comprend pas l’attitude de son président qui tend à stigmatiser les jeunes dans les quartiers populaires. "Stigmatiser n’améliore en rien la situation. Il faut élever le débat en s’attaquant aux causes sociales et économiques de ces quartiers". Et Hassan sait de quoi il parle, lui qui a créé en dix ans quatre entreprises dans la bâtiment, la production audiovisuelle, la sécurité et la gestion d’entreprise. Ben M’Barek est un entrepreneur-né. Il a toujours été conscient que la réussite passe par les études et/ou l’esprit d’initiative, seuls remèdes à ses yeux pour connaître la réussite sociale.

Une conscience de la réalité

Hassan Ben M’Barek est né en 1965 à Gennevilliers. A 38 ans, il vit toujours dans cette ville populaire des Hauts-de-Seine. Après des études de construction mécanique, Hassan s’oriente vers une école de management et de communication à l’Université américaine de Paris car il comprend vite que pour réussir, il ne suffit pas d’être compétent, il faut en outre être en mesure de justifier sans cesse la place qu’on occupe, "il faut communiquer". Un temps, il participe aux réunions de certaines associations oeuvrant à regrouper l’élite maghrébine. Mais pour Hassan, "Il ne suffit pas d’être bardé de diplômes pour se définir comme faisant partie de l’élite. L’élite c’est un groupe d’individus qui a une haute conscience de la réalité sociale et politique et qui met à contribution son réseau de solidarité et son expérience au profit d’une cause ou d’une communauté dans le champ pratique". Et Hassan Ben M’Barek est un homme d’action. En 2001, alors qu’il est chargé de mission au Conseil général des Hauts-de-Seine, il décide de créer, à un an des élections présidentielles, l’association "Citoyenneté et démocratie" afin de sensibiliser les jeunes des quartiers populaires aux questions liées à la citoyenneté et à la participation politique. C’est très vite le succès. Déjà 1000 adhérents ! Il lance une campagne d’affichage d’incitation au vote avec un ton détonnant "Je vote, donc je ne suis pas un tocard !" de façon à toucher plus directement ces jeunes pour qui la citoyenneté ou la politique n’ont presque plus de sens.

A la rencontre des jeunes

Quand on lui demande pourquoi les personnalités politiques invitées par son association à débattre avec les jeunes sont majoritairement de droite, il répond très sereinement : "C’est vrai, je me sens proche des valeurs de la droite comme la famille, le travail et l’esprit d’initiative ; cela dit, je ne partage pas la logique sécuritaire de l’actuel gouvernement qui à terme est source de dérives, de radicalité et de tensions dans les quartiers. Quant à la gauche, considérant que cet électorat était acquis, elle n’a jamais donné la chance à des Français d’origine étrangère et en particulier maghrébine de montrer leurs compétences au plus niveau de l’Etat. C’est la droite qui l’a donnée la première".
Hassan Ben M’Barek qui se définit comme un constructeur, poursuit tranquillement l’objectif qu’il s’est fixé. Faire des quartiers populaires des quartiers comme les autres où les jeunes peuvent aspirer au bien-être et au respect sans être constamment stigmatisés. Le gotha du monde politique a donné le ton en venant à la rencontre des jeunes. Puisse la France entière suivre le mouvement !